Le « Zoom-Face Envy »

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Télétravail, tu injectes aussi tracas et tourments, dans la confiance en soi et le malaise des apparences…

Il y aurait une augmentation de 30 à 50% des dépenses dans les soins esthétiques et chirurgies du visage.

Les procédures moins invasives comme les injections de botox ou d’acide hyaluronique et toutes les techniques qui permettent d’améliorer l’aspect de la peau pour la rajeunir, sans passer par de la chirurgie éprouvante ont le vent dans les voiles et surfent sur la deuxième vague du confinement.

Un Boom dû au Zoom…

La tendance est répandue et le phénomène a même un nom: le « Zoom-Face Envy ». Le terme a été popularisé par le Docteur Myles Holt, directeur de l’Académie australienne d’esthétique dento-faciale. Ceci démontre tristement, l’augmentation du développement d’une autre dérive, lié à différents problèmes de santé mentale: l’image négative de soi.

Qui ne s’est pas regardé certains matins, débiné et soucieux du reflet de son image? Qui n’a pas eu un désir insensé de feindre une infection aux yeux pour fermer sa caméra à la vue des rides caractérielles soudainement intolérables? Qui n’a pas pestiféré devant un teint blafard en gros plan désavantageux digne d’une série B, avant de commencer une vidéoconférence avec un client distingué?

Ce sont les femmes de 35 ans et plus qui se bousculent actuellement pour des interventions. Les hommes eux, quoique moins nombreux, passent aussi aux bistouris pour un air fatigué, pour combler les cernes, avec la variable qu’ils se préoccupent d’augmenter leur densité capillaire.

Alors que nos activités dispendieuses sont limitées et que la tirelire est pleine, les gens décident de se gâter et «d’investir» sur eux-même. De plus en plus de personnes, qui n’avaient jamais envisagé une quelconque intervention, y songent désormais en se disant: «et pourquoi pas»? En plus, nous avons la liberté d’être chacun chez-soi pour dissimuler les ecchymoses en cicatrisant à l’abris des regards inquisiteurs.

N’étions-nous pas pourtant tranquilles à la fin du printemps, loin du jugement du regard des collègues, habillés en mou à sourire avec nos racines grises et une allure drôlement moins soignée? Voici que le tsunami de déceptions face à notre image nous vient de notre reflet cathodique quotidien. Le bourreau accomplit son supplice de l’intérieur de nos quatre murs, nous rendant vulnérables à la comparaison et à l’auto-dévaluation.

Big brother, c’est nous!

Est-ce le seul fait d’avoir plus d’argent qui a fait bondir le nombre d’interventions? J’en doute. Big Brother SE regarde…

La pandémie a ouvert une nouvelle boîte de Pandore et a démontré une contamination presque prévisible, à la confiance et à l’estime de soi. Car nous exerçons une surveillance exagérée de notre soi. En revanche, nous tentons de contrôler notre image publique pour reprendre le pouvoir sur l’image rêvée que nous aimons imaginer de nous-même. Nous connaissions déjà pourtant l’effet pervers des réseaux sociaux qui sont d’importants vecteurs de comparaison sociale. Le télétravail agit désormais comme un insidieux facteur de pression sociale.

Notre gouvernement nous parle d’ergonomie, de pauses régulières et recommande de garder le contact avec nos proches, dans le but de stabiliser notre équilibre émotionnel et mental. Mais le regard constant sur soi-même, pèse sur le niveau de bonheur durant cette deuxième vague. Car on a obnubilé à quel point le poids des apparences est lourd dans notre société. Notre désert social morose s’accompagne d’un désert d’estime périlleux pouvant accentuer le stress, la démotivation et la déprime.

Il faut reconnaître que les femmes se sentent encore jugées sur leur physique et que ce phénomène du « Zoom-Face Envy » pourra apporter des dérapages. Que ce soit dans le monde physique ou numérique, paraître jeune et dynamique est une prescription qui pèse, sans distinction du niveau d’éducation ou du statut social. L’estime est au coeur de la performance, de la mise en valeur de nos compétences, du choix de nos partenaires ou de la motivation à l’avancement professionnel. Lorsque trop basse, elle peut affecter notre efficacité et augmenter notre taux d’insatisfaction de la vie en générale.

Comment s’en sortir…

C’est certain que faire la paix avec son image, permettrait davantage de s’épanouir personnellement et professionnellement. Cela implique que nous fassions peut-être le deuil de certains attraits ou qualités que nous aurions souhaité avoir dans notre projection de notre image fantasmée. Sinon, c’est la distortion de la réalité.

Il faut prendre conscience et discuter plus, de notre discours intérieur quand la spirale des pensées négatives s’emparent de nous. Et reconnaître qu’une estime de soi infaillible est impossible à atteindre! Il faut énormément d’indulgence.

Ne perdons pas de vue que la beauté du corps est éphémère. Je suis forcé d’avouer que cette réalité me contrarie énormément… Je pense à recommencer à offrir mes ateliers sur la connaissance de soi et l’analyse juste de nos atouts, comme des détracteurs et des résistances qui nous empêchent d’avoir une plus grande tranquillité d’esprit face à notre apparence…Je souhaite ainsi contribuer à ma façon, au mieux-être individuel et collectif. À suivre au printemps (doigts croisés)…

 
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