L'amour à l'ère des réseaux sociaux et la solitude...
MON DIEU ! Cri du coeur pour ce premier mois à fréquenter Tinder, Bumble et compagnie…
Quelle nouvelle jungle, ce marché réseausocialisé de l’amour…Je me suis laissé convaincre d’essayer la formule, après que des amis y ai rencontré leurs blondes, avec succès. C’est peut-être ça le problème! Moi je cherche un chum. Est-ce que la manne du côté masculin, est moins riche! Et je parle en qualité parce qu’en quantité, c’est effroyable! Y a du monde à cette nouvelle messe, comme dirait l’autre.
Qui peut me dire, qu’une photo de Ghislain en «chest», cigare au bec dans un douteux Tout Inclus ou de Luc grimaçant devant sa laveuse-sécheuse remplie de vêtements sales et désordonnés ou de Marc avec sa truite, gueule ouverte, assise sur sa bedaine ou de Patrice avec sa scie à chaine qui écrit :«complexe mais pas compliqué» peut donner le goût à une fille d’entamer une conversation ?
Donc, j’ai passé mon temps à «swipper» et «swipper» et re«swipper» à gauche (pour les non match) et eureka, un gars de mon goût! «Swippe» à droite, un match! Énervement, excitation, puis là, on fait quoi? Est-ce que le paradigme que je connais (c’est le gars qui fait les premiers pas) s’applique encore en 2019 et surtout sur ces plateformes? Mais là, si je ne fais pas les premiers pas, il va se faire hameçonner par une autre c’est certain. C’est LE beau gars du lot…
Parce que c’est un peu comme ça que je me sens, faire parti d’un lot. De gens qui cherchent quoi en fait?Sortir de leur isolement par le biais d’un support technologique qui ne demande pas l’achat d’une belle chemise pour séduire? Vivre l’effervescence de conquêtes multiples comme au temps de Casanova? Se venger de l’époque où une femme ne pouvait pas avoir plusieurs amourettes? Triompher sur la vie qui ne nous a pas laissé de chances amoureuses? On devient vite en addiction à «swipper» juste pour voir…Puis, alors que je discutais avec une personne, la tentation de faire un ou des autres matchs a été pas mal forte! Ça brise possiblement certains coeurs.
Sachez qu’au Canada, les Québécois sont les champions de la vie en solitaire. Statistique Canada note que les personnes de 35 à 64 ans vivent plus que jamais seules. De plus, les adultes de 20 ans et plus qui vivaient seuls se sont déclarés insatisfaits de leur vie à 39%, comparativement à 28 % chez ceux qui vivaient avec d’autres personnes. Et fait particulier, près de 20% des répondants ont affirmé être en couple avec quelqu’un demeurant dans un autre domicile. Est-ce que ceci explique cela?
En 2018, le Royaume-Uni a créer un ministère consacré à la solitude. Une étude anglaise, faite par AGE UK conclut que le déficit amical serait aussi toxique pour l’être humain que le tabagisme ou l’alcoolisme. Pire, vivre isolé serait plus dommageable pour la santé que le manque d’activité physique ou l’obésité! La désolation de l’isolement se fait en silence et passe inaperçue. Environ 10% des Nord-Américains souffriraient de solitude chronique, trouble plus fréquent que la dépression dont il diffère et dont on parle moins.
Serons-nous capable de revenir à une sociabilité plus rustique, plus réelle, plus humaine. Je pense que nous n’aurons pas le choix. J’espère que le retour du balancier fera son oeuvre sur les prochaines générations et qu’elles voudront se voir yeux dans les yeux, en amis, en famille, en collègues et le plus souvent possible.
Voici quelques conseils d’experts pour sortir de la solitude:
Faire du bénévolat (l’altruisme est bon pour l’espérance de vie).
Intégrez des groupes d’intérêts: club de lecture, une chorale, une équipe sportive. (j’ai de bonnes amies qui ont découvert de nouvelles passions de cette façon, je vous salue).
Faisons une Bree Van De Kamp de nous-même et socialisons avec nos voisins. (notre BBQ estival a réuni des dizaines de voisins cet été).
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“Plus qu’un blog mode des 50 ans+, je tente de cerner ce qui nous préoccupe lorsqu’on prend de l’âge, dans un contexte de prescription de la jeunesse éternelle!”