Le poids des femmes versus celui des hommes dans l'image sociale...
Est-ce qu’on peut laisser les femmes tranquille face à leur poids!
Le poids des femmes versus celui des hommes dans l'image sociale a certainement, sans jeu de mots, un poids deux mesures! Benoît Charette perd plus de 40 livres, est visiblement heureux, en forme et il est applaudit pour sa perte de poids comme pour ses performances marathoniennes. Nathalie Simard fait de même et on la traite de grossophobe car elle admet se sentir mieux dans son corps, point. On écrit ici et là comment Céline Dion est trop maigre, pourtant elle est musclée et affirme être au top de sa forme, pétante de vie!
Qu’on soit d’accord ou pas avec ces choix, tant que la personne ne met pas en cause sa santé ou sa vie, il est où est le problème? Il est où? Les gens heureux ont un effet de miroir qui nous réfléchi nos inactions, nos résolutions rompues ou nos dépendances que nous savons nuisibles et qui fait monter la colère si facile à déverser par les réseaux sociaux.
On donne souvent tort aux femmes lorsqu’elles abordent les apparences; qu’elles s’en préoccupent trop (vêtements, diètes, exercices et chirurgies) ou qu’elles combattent les stéréotypes, on dit alors qu’elles sont trop masculines ou qu’elles se laissent aller. Jamais on ne permet librement aux femmes de célébrer leur corps, leur beauté, leur santé à leur guise, seulement par intérêt de se sentir mieux, belles, bien ou en confiance. On impose aux femmes qu’elles ne dérapent jamais de l’idéal des critères de beauté difficiles, voir impossibles à atteindre…la perfection…c’est exigeant et démoralisant !
On dérive. On juge sans cesse les femmes plus sévèrement, pire on les injurie, on les ridiculise pendant qu’on acclame leur pendant masculin. Au Québec, 60 % des hommes ont un surplus de poids, contre 41 % des femmes. Cependant, les hommes sous estiment leur surpoids mais 50 % des femmes de poids normal souhaitent maigrir.
Alors qu’on installe cette pression sur les femmes, des études affirment, que les fillettes aussi jeunes que 8 ans se montraient insatisfaites de leur image corporelle, entrainant une augmentation de la prévalence des désordres alimentaires et des troubles sociaux. Voilà aussi les effets inquiétants et pervers de la pression à outrance sur les femmes quant à l’apparence.
Selon une étude de Reflets, revue ontaroise d'intervention sociale et communautaire, « les hommes valorisaient l’entretien du corps parce qu’il leur permettait de maximiser leur potentiel d’action alors que pour les femmes, ce contrôle a l’effet contraire, les obligeant ainsi à se préoccuper de leur apparence physique du fait qu’elle ne correspondait pas aux canons esthétiques acceptés ». En bref, les femmes vivent constamment dans le «pas assez» et «pas correct», donc dans un état permanent d’insécurité corporelle, mentale et même émotionnelle.
Le problème est grave, car la minceur est vu, chez la femme, comme un synonyme de compétence, d’auto contrôle et d’intelligence. Alors que paradoxalement, dans le regard de la société, toute atteinte à cette minceur est superficiel ! « La population féminine se voit ainsi placée dans une désolante double contrainte: d’une part, elle est encouragée à se voir elle-même comme «défectueuse» et, d’autre part, elle est châtiée pour ses insécurités», Susan Bordo, Université Boston. Comment s’en sortir?
Nous participons tous à définir les codes sociaux. Continuons à affirmer que la diversité des corps est importante et NORMALE surtout. Notre morphologie commande notre apparence. Il faut revenir à la valorisation des corps normaux, ordinaires, voluptueux ou filiformes, musclés, athlétiques., etc…C’est une lutte importante et demande un effort collectif de tout et chacun.
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“Plus qu’un blog mode des 50 ans+, je tente de cerner ce qui nous préoccupe lorsqu’on prend de l’âge, dans un contexte de prescription de la jeunesse éternelle!”