La majestueuse Céline, en met plein la vue au Centre Bell
Christiane Berthiaume - Critique_CB Style de vie
19 février 2020
Après avoir reporté ses spectacles en octobre dernier, Céline, est de retour dans la métropole pour compléter sa tournée, les 18 et 19 février. Son « World Tour » l’amènera partout aux États-Unis et en Europe, jusqu’en septembre 2020. Voir :https://www.celinedion.com/fr/en-concert/. Quelques billets sont encore disponibles pour ce soir.
Hier, dès l’entrée au Centre Bell, l’amour que le public lui voue, est palpable. Des fans portent le t-shirt Courage, de sa tournée et on fredonnent ses chansons. L’ambiance est électrisante au passage des tourniquets. « J’écoute ses chansons avec ma mère depuis si longtemps; elle fait partie de nos vies », dira Cassandre venue voir Céline avec celle-ci, pour son anniversaire.
Personne n’est insensible à son parcours. Comme le racontent les paroles de la pièce On ne change pas, « la petite fille maigre de Charlemagne », a bouleversé son destin pour se hisser au 9e rang des artistes féminines les mieux payées au monde… Avec 37,5 millions de dollars engrangés en 2019.
Attendue avec fébrilité, la voici qui sort de l’antre de la scène, seule sous les applaudissements à tout rompre. Céline entame It's All Coming Back to Me Now et Dans un autre monde, puis clame : « Bonsoir Montréal, après Vancouver, c’est fantastique d’être à la maison. » Son aura emplit le Centre Bell. Sa voix est sensationnelle. Comment tant de puissance peut-il se retrouver dans ce si petit corps?
Céline, qui aura bientôt 52 ans, est au sommet de sa forme. Et ce, à travers les circonstances de la perte de sa mère, son héroïne. Elle remerciera d’ailleurs tout le soutien reçu du public, qui considère chaleureusement, Thérèse Tanguay-Dion, comme la maman de tous les québécois.
Elle porte une robe scintillante rouge feu et des talons aiguilles Louboutin vertigineux qui magnifient sa silhouette, comme cette chevelure qui lui confère classe et aplomb. Elle déambule tel un grand mannequin sur la passerelle, elle qui aime tant la mode à s’en confesser. The Canadian Arts & Fashion Awards (CAFA)-Canada, lui remettait d’ailleurs, le prix icône international de la mode, l’an dernier.
Scénographie et le choix de répertoire
Tout au long du spectacle, des écrans en superposition affichent des images d’une grande poésie et nous dévoile Céline sous un tout autre jour, en pleine créativité. La scénographie est renversante, moderne, design et digne des grands créateurs de ce monde. Avec ce spectacle, Céline démontre l’aisance et l’assurance d’une artiste accomplie. Elle fait le pari de continuer à sa manière, « le chef-d’œuvre de René, sans lui, pour lui », comme elle le mentionne souvent en entrevue.
Soutenu avec perfection par des changements de vêtements de coupe et de tombé formidables, son choix musical nous emporte dans tous les registres de sa grandiose voix. Elle entonne des airs plus doux qu’on pourrait imaginer entendre un soir de fête chez les Dion. Puis, Céline offre un medley très réussi de David Bowie, Prince et d’autres, qui évoque certainement son univers musical préféré. Cela nous rend la Diva encore plus réelle, car elle aime les airs de tout un chacun.
Céline autrement
À la toute fin, visiblement très émue par la longue ovation de son public, toute la foule crie « On t’aime Céline! ». Cette courte phrase, son seul prénom, nous dit toute l’admiration des gens, devant l’immense talent de cette fille bien de chez nous.
Le public bien que conquis d’avance, quitte les lieux avec l’impression d’avoir découvert une Céline plus osée et contemporaine. La chanteuse qui cumule en 30 ans, quelques 190 prix et distinctions, aborde cette nouvelle phase de sa carrière avec brio et justesse. Elle fait certainement le plus beau métier du monde et ce, avec maîtrise et virtuosité. René, son pygmalion doit être fier du chemin qu’elle a parcouru depuis qu’il dirige sa carrière, « du ciel, en éternel leader » comme l’écrit Stéphane Laporte sur le site officiel de Céline. https://www.celinedion.com/fr/accueil/
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