La vérité de l’apparence se trouve sous le vêtement...

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Est-ce que l’indice d’appréciation de votre corps fluctue comme la bourse actuellement?  Confinés, est-ce que votre estime a changé devant le miroir?Très certainement à cuisiner plus ( un geste de réconfort et de rassemblement ), combiné à moins bouger ( le confinement en décourage plusieurs, moi la première )…on a pris discrètement quelques kilos.  Cela peut réveiller des stigmates lointains, des complexes pourtant soignés ou des blessures non cicatrisées et affecter notre degré de confiance en notre potentiel beauté. Les moqueries qui nous ont discrédités, dévalorisés ou ridiculisés ont peut être laissé de la souffrance et des marques sur l’estime de soi, qui ressurgissent soudainement de nulle part.  

Si ce phénomène m’interpelle, ce qui m’inquiète, c’est : comment en parlons-nous à notre entourage? ( conjoints, enfants, amis… ) Décoiffés, non maquillés, le teint blafard, les poils qui apparaissent de partout, le plus souvent en mou et exaspérés de nos situations personnelles et professionnelles…Quels sont les messages que l’on exprime, parfois à notre insu, en ce temps de confinement?  Le dénigrement de notre apparence a un effet sur les autres.

Les femmes ont généralement, en moyenne, 13 pensées négatives face à leur corps quotidiennement.  97% d’entre elles avouent avoir une pensée de dégoût, par jour!  70% des hommes reconnaissent être insatisfaits de leur apparence.  Doucement, s’installent des comportements du genre; fermer les lumières en se déshabillant devant son conjoint, porter des vêtements qui dissimulent le corps, questionner son entourage sur sa valeur: « je ne suis plus celle ou celui que j’étais avant, tu dois être déçu de moi…»

L’auto critique face à notre corps et même de nos habitudes alimentaires peuvent avoir des répercussions aussi sur la perception que nos enfants ont d’eux-mêmes, voir éveiller un sentiment d’insécurité.  

Et il est fort à parier que cela touche toutes les catégories d’âges.  Nous vivons dans une société où les gens ont des enfants plus tardivement. Le corps du parent subit de grands changements et des bouleversements hormonaux, alors que les enfants franchissent la puberté. Nous pouvons être très critiques de notre corps qui se métamorphose en vieillissant et voilà que s’ajoute les effets néfastes du confinement…

La dépréciation du corps qui s’arrondi et perd du tonus, des cernes qui s’accentuent à moins bien dormir, des cheveux hirsutes qui nous dépriment, et plus… contribue à nous prive de nos repères face à notre apparence.  Cette image de contrôle que l’on tente de maintenir habituellement s’écroule au fil des semaines confinées.  Parce que, la pression sociale face au corps parfait, à la peau parfaite, aux cheveux parfaits, au sourire parfait, à l’alimentation parfaite… demeure omniprésente dans nos têtes et nourrit la perception erronée de notre image corporelle.  

Une étude expérimentale des effets des discussions minceur: « The adverse effects of social pressure to be thin on young women »,  a montré qu’il suffit qu’une femme entende pendant 3 à 5 minutes une autre femme parler de l’insatisfaction de son poids, pour que la confiance en son propre corps diminue. Le mal être face à notre silhouette cré des barrières et limite notre capital bonheur.

Quels sont les mots que vous utilisiez occasionnellement qui sont devenus fréquents?  Je me souviens comment ma fille n’en pouvait plus de m’entendre parler de mes muffins tops!  Pourtant je trouvais l’expression comique.  Mais dans son monde à elle, le message atterrissait comme une critique répétée, dénigrante et elle était très attentive à mon désarroi, camouflé par ce jeu de mots.  81% des fillettes de 10 ans ont peur d’être grosses.

« Je ressemble à une sorcière », prend un autre sens pour une fillette qui compare sa mère aux mauvaises fées. On les présente plus souvent qu’autrement avec un vilain nez, des ongles fourchus, des cheveux en bataille et donc avec une allure qui sème la peur. 

« J’ai l’air d’une grosse truie, d’un porc, d’un tonneau, d’une morte vivante, d’un bon à rien… » Vous avez surement des exemples bien personnels, je suis quand même douce avec mes allusions!  Plusieurs expressions sont malheureusement beaucoup plus violentes que celles-là.  

Ces insinuations malveillantes sont entendues et enregistrées  dans la tête de nos petits et nos conjoints, qui nous côtoient 24/7.  Pour plusieurs jeunes, ils vivent un moment sensible, où on se construit autour ou à cause des autres.  Ils se comparent à nous en permanence.  59% des filles de secondaire III à V disent vouloir maigrir pour avoir le look des magazines.  Au moins 28% sautent un repas régulièrement.  

Les garçons sont aussi touchés par les messages face à l’apparence.  Le phénomène d’imiter leurs vedettes préférées est aussi présent pour eux.  28% des garçons de poids normal, sont de plus en plus anxieux à obtenir une silhouette plus forte, virile et musclée.  62% des garçons adolescents font de l’exercice excessivement.

Les jeunes ancrent les problématiques liées à l’image de soi, beaucoup plus tôt dans leur développement, qu’avant. Ils sont déjà bombardés d’images de perfection et d’instagrammeurs fabriqués aux corps rêvés. Et les voici à la maison avec leurs modèles, qui peuvent eux-mêmes être ébranlés durant cette pause de vie régulière.

J’ai entendu une phrase inspirante de Suzie Matte, du portail Zen : « si on est de retour à la maison, c’est parce qu’on doit être de retour dans notre maison, qui est notre coeur. » On a l’occasion de poser un moment, de respirer et de s’observer attentivement et d’écouter le tumulte mental que nous fait vivre ce confinement.  Le fait d’être confronté à soi de façon soutenue met en lumière nos comportements et de nos obsessions. 

C’est une chance déguisée, que tous ne prendrons pas, de se recréer. Bref de s’offrir un nettoyage profond de nos rituels et de nos pensées. Le bonheur s’installe dans le ressenti. Pour aspirer à s’estimer, nous avons la possibilité de tendre vers la souplesse face à notre corps, notre apparence et notre image. Et imprimer de nouvelles perceptions favorables de soi.

Je souhaite que nous soyons plus délicats et indulgents envers nous-même pour devenir des vecteurs de transformation afin d’inspirer et de toucher positivement nos enfants, amis, conjoints et collègues à être bien aussi dans leur corps.  

Je suis persuadé que lorsque l’on fait une relecture de nos habitudes face à notre corps, on acquiert une liberté d’esprit qui n’a pas de prix.  Par la suite, si on se procure des équipements de sport derniers cris chers payés, des aliments tendance sauveteurs, des soins esthétiques remodelants ou des gadgets de tous genres… ces actions deviennent des plaisirs et non des soupapes pour trouver le bien-être à l’extérieur de soi. 

La chanteuse Adele exprime bien ma pensée:  « La première chose à faire pour être heureux est d’apprécier votre corps, ensuite penser à changer des facettes de vous-même. »

Je vous propose deux exercices pour tendre vers des pensées plus constructives.

Devoir 1: 

Commencez à dire à voix haute des choses positives sur votre corps et votre personnalité, devant le miroir!  Plus vous vous le dites à vous-même, plus vous serez en mesure d'y croire.

Devoir 2 :

Débutez un carnet de gratitudes face à votre corps, votre apparence, vos habiletés physiques, mentales et spirituelles.  Reconnaissez ce que votre corps vous permet de faire, de réaliser, d’offrir. ( Vos bras qui câlinent, vos jambes qui vous permettre de courir, votre courage de recommencer chaque journée avec espoir, votre résilience face aux habitudes de travail chamboulées…) Une gratitude par jour pour débuter, puis 2 à 3 bonnes choses que vous reconnaissez chez vous.

 
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Plus qu’un blog mode des 50 ans+, je tente de cerner ce qui nous préoccupe lorsqu’on prend de l’âge, dans un contexte de prescription de la jeunesse éternelle!
 

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